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PGE non-utilisé : le réflexe de précaution se confirme

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PGE non-utilisé : le réflexe de précaution se confirme
PGE non-utilisé : le réflexe de précaution se confirme

Les PGE ont été le nerf central du plan d’urgence économique face à la COVID. Un an et demi après le début de la pandémie, le dispositif a été utilisé par plus de 670 000 entreprises, dont 604 000 TPE/PME.

Si les données sont encore insuffisantes concernant les professionnels libéraux, les récentes études relatives aux PME/TPE donnent un premier enseignement sur l’utilisation de ces prêts, de mars 2020 à aujourd’hui, sur une typologie relativement similaire aux professions libérales.

“On constate que la plupart de ces entreprises n’ont pas ou peu consommé leur PGE. On a entre 90 et 92 % de demandes d’amortissements, avec un différé d'un an pour 70 % d’entre elles” précise Cédric Hurault, Directeur Marché des Professionnels et des Petites entreprises chez LCL. Une tendance confirmée par Bercy, qui indique que “nombre d'entreprises” ont conservé leur PGE “à titre de précaution”.

Qu’en est-il des professionnels libéraux ? “On observe la même tendance chez nos clients” confirme Patrick Gourmelen, Directeur des engagements et des risques et membre du Directoire d’Interfimo. “Ce qui est logique : s’il l’on revient à mars 2020, les entreprises comme les professionnels libéraux n'avaient aucune idée de la durée ni de l’ampleur de la crise sur leur activité. Au-delà de s’assurer un matelas financier, le recours au PGE a été un réflexe presque psychologique pour faire face à une crise incertaine.”

Aujourd'hui, alors que la reprise semble bien amorcée et la crise sanitaire (peut-être) derrière nous, l'avenir des PGE interroge. “Certains de nos clients ont, par exemple, déjà remboursé, dès la première date de transformation. Mais la plupart souhaitent conserver leurs fonds, en attendant de voir ce qu’il va se passer et se prémunir en cas de dégradation” explique Cédric Hurault.

Ces différences d’utilisation illustrent la relative incertitude qui plane encore sur le dénouement de la crise sanitaire. Mais quoi qu’il en soit, même si les situations restent extrêmement hétérogènes selon le secteur ou la situation financière antérieure à la crise, le PGE a effectivement été utilisé comme mesure de précaution, et sera, en toute logique, remboursé dans les temps. Réponse début 2022, alors que les premières échéances de remboursement tomberont, dans un contexte économique, on l’espère, enfin normalisé.

 

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