« Faire de l’entreprise libérale un modèle entrepreneurial connu et reconnu »
Le monde change, les professions libérales aussi. Transformation numérique, intégration de l’intelligence artificielle, nouveaux modèles d’exercice… Denis Raynal, président de l’UNAPL, revient sur les défis majeurs qui attendent les professions libérales et sur les dispositifs mis en place pour les accompagner.
Vous avez pris vos fonctions à la présidence de l’UNAPL en mars dernier. Quelle vision souhaitez-vous porter pour les professions libérales en 2026, et quelles seront vos priorités d’action ?
Nous allons continuer d’appliquer la feuille de route de la mandature en 2026. Notre objectif est de faire de l’entreprise libérale un modèle entrepreneurial connu et reconnu. Un modèle qui s’inscrit dans nos valeurs que sont l’indépendance, la responsabilité, l’humanisme.
Pour cela, l’UNAPL continuera de porter en 2026 ses trois « caps ». Tout d’abord le Cap 100, pour consolider l’UNAPL et son influence. C’est ce que nous avons déjà initié avec l’intégration d’une 69ème organisation membre, le Registre des ostéopathes français, en novembre dernier. Puis le Cap Entreprise Libérale Augmentée, qui a pour but d’accompagner les entreprises libérales face aux grandes transformations technologiques et sociétales. Enfin, le Cap « PL demain », qui vise à développer activement la représentation des professions libérales en région, notamment via les Maisons des professions libérales et à promouvoir nos métiers auprès de la jeune génération.
Au-delà de ces trois axes socles, nous continuerons évidement, à défendre les intérêts des professions libérales dans tous les dossiers d’actualité, en portant une attention particulière à la santé économique de nos entreprises.
Dans un contexte de fortes évolutions économiques, réglementaires et numériques, quels sont les principaux défis que vont devoir relever les professionnels en 2026 ?
Dans un monde en constante évolution et au regard de l’instabilité politique, économique et sociale des derniers mois, les défis seront multiples et nous devons nous adapter à ce monde qui change. Je vois trois défis essentiels. D’abord, je le disais, celui de faire face à un environnement macro-économique fragilisé et marqué par les incertitudes de demande et les menaces de pression fiscale. Les transformations économiques viennent parfois percuter notre identité de profession libérale et bouleversent nos modèles. Ensuite, encore et toujours, le défi de la transformation numérique et de l’intégration de l’IA dans nos cabinets. Enfin, nous devrons continuer d’accompagner de protéger l’entreprenariat libéral en continuant de faire de notre modèle un modèle d’avenir pour la jeune génération, qui plébiscite de plus en plus l’indépendance et les professions libérales. L’ensemble de ces sujets seront au programme de notre prochain congrès national, qui se tiendra au Conseil économique, social et environnemental le 13 février prochain.
Le renouvellement des générations est un enjeu majeur pour l’ensemble des professions libérales. Comment l’UNAPL va-t-elle continuer de soutenir l’installation, l’attractivité et la place des jeunes professionnels ?
L’attractivité de nos métiers et la promotion du secteur libéral auprès des jeunes diplômés sont au cœur de notre agenda. Cela passe par des parcours d’installation simplifié grâce à un accompagnement de qualité. Une formation adaptée est essentielle pour réussir son installation. Les porteurs de projet ont la chance de pouvoir compter sur une offre d’accompagnement territorial de qualité, proposée par les Maisons des professions libérales, avec l’appui des ORIFF-PL et des ARAPL. Les formations dédiées à l’installation proposées par ces organismes permettent aux jeunes d’acquérir toutes les connaissances nécessaires pour entreprendre et à évaluer le marché. Nous allons également poursuivre notre travail expert sur le Guide d’installation, que nous mettons à jour chaque année.
Et pour être au plus près des attentes des jeunes professionnels, le travail de la mission « Jeunes PL », que nous avons lancée en début d’année 2025, va se poursuivre pour fédérer, croiser les compétences entre professions, créer des formats pratiques (ateliers, concours, coaching) et favoriser l’intergénérationnel dans les instances.
