Environnement économique mondial d'avril 2023
Au mois d’avril, les chiffres du produit intérieur brut (PIB) portant sur le 1er trimestre ont montré une bonne résistance de l’économie mondiale face aux nombreux défis du moment (inflation élevée, hausses des taux directeurs et tensions ans le secteur bancaire aux Etats-Unis). Les banques centrales semblent s’approcher de la fin de leurs cycles de resserrement monétaire. Sur les marchés obligataires, la volatilité a été nettement moins forte qu’en mars. Les marchés d’actions, pour leur part, ont poursuivi leur hausse.
Etats-Unis : prudence de la Reserve fédérale face aux craintes de récession
La conjoncture américaine est restée mitigée, pénalisée par la hausse des taux et les récentes tensions bancaires mais toujours soutenue par un marché du travail très robuste. Publiés fin avril, les chiffres du PIB du 1er trimestre ont montré une croissance en ralentissement, mais toujours positive. L’indice général des prix à la consommation a poursuivi son ralentissement en mars, à 5,0 % sur 12 mois. La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu une communication prudente, évitant de trop s’engager concernant ses futures décisions, alors qu’elle est confrontée au triple défi de l’inflation toujours élevée, des craintes de récession et de la montée des risques pour la stabilité financière.
Zone Euro : l’inflation reste préoccupante
Bien qu’en ralentissement, l’économie de la zone euro se porte mieux qu’anticipé fin 2022, grâce notamment au double soutien de la baisse des prix de l’énergie et de la reprise chinoise. Le PIB a progressé de 0,1 % pour l’ensemble de la région, les différences entre pays étant nettement à l’avantage de ceux du Sud (0,5 % pour l’Italie et l’Espagne, contre 0 % pour l’Allemagne et 0,2 % pour la France). Le taux de chômage est au plus bas en février à 6,6 %. Cependant, l’inflation est restée préoccupante : si l’indice général des prix a nettement ralenti à 6,9 % sur 12 mois en mars, l’inflation sous-jacente n’a toujours pas commencé sa décrue, touchant en mars un nouveau plus haut depuis la création de la zone euro à 5,7 %. Au vu de cette persistance de l’inflation élevée, la Banque centrale européenne (BCE) a clairement signalé que son cycle de hausse des taux n’était pas encore terminé.
Pays émergents : une croissance meilleure que prévue
La bonne résistance de l’activité dans les économies émergentes au 1er trimestre a été illustrée notamment par des chiffres du PIB meilleurs que prévu en Chine et au Mexique. Publiés en avril, les chiffres de l’inflation générale de mars ont montré une tendance à la décélération plus forte qu’anticipé.
Stratégie AMUNDI – Achevé de rédiger le 9 mai 2023
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