Environnement économique mondial de mars 2021
L’écart entre les rythmes de reprise économique observés de part et d’autre de l’Atlantique s’est encore creusé en mars. Aux Etats-Unis, l’amélioration, déjà très nette en début d’année, a bénéficié du soutien supplémentaire de nouvelles mesures budgétaires. En Europe, si les autorités apportent aussi leur soutien, l’aggravation de l’épidémie de COVID-19 a conduit à de nouvelles restrictions très pénalisantes pour l’activité. Sur les marchés, les rendements obligataires ont poursuivi leur hausse, de même que les indices d’actions des économies développées, alors que les actions émergentes ont connu un léger repli, surtout du fait du marché chinois.
États-Unis : accélération de l’activité économique
L’activité économique a accéléré en mars, soutenue par une nette amélioration de la conjoncture dans le secteur privé. Tant les entreprises industrielles que celles des services ont signalé une forte progression du climat des affaires du fait d’une demande très dynamique. Les chiffres réels de la consommation et de la production ont toutefois été mitigés : les ventes au détail ont augmenté mais la production industrielle s’est contractée en raison des conditions hivernales très difficiles. La Fed a confirmé le maintien d’une politique monétaire très expansionniste, tandis que le président Biden a annoncé un nouveau plan d’infrastructures de 2 000 mds de dollars le 31 mars, en plus du plan de relance budgétaire déjà approuvé de 1 900 mds.
Zone Euro : économies affectées par la prolongation des restrictions
L’économie est restée très affectée par les restrictions visant à limiter la propagation du virus COVID-19 et par leur prolongation. L’activité manufacturière s’est cependant maintenue sur une trajectoire de forte amélioration, soutenue par une demande très vigoureuse. Le secteur des services, beaucoup plus touché par la crise, a vu son rythme de dégradation diminuer légèrement. Le marché du travail est resté très dégradé, même si les mesures de protection de l’emploi ont continué de limiter la progression du taux de chômage (8,1 % en janvier contre 7,4 % au cours du même mois l’an dernier). Les gouvernements nationaux ont continué de préparer leurs plans de relance afin de les soumettre à l’approbation de la Commission Européenne pour obtenir les financements du nouveau fonds NGEU (Next Generation EU : fonds de relance européen).
Pays émergents : banques centrales affectées par la hausse des taux américains
Le mois de mars aura été marqué par l’appréciation du dollar face à de nombreuses devises en raison de la hausse des taux américains 10 ans et des anticipations de nouvelles mesures de relance aux Etats-Unis. La conséquence est un resserrement des conditions financières mondiales qui vient peser dans la balance des risques des banques centrales de la plupart des pays émergents.
Stratégie AMUNDI – Achevé de rédiger le 9 avril 2021
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