Environnement économique mondial d'avril 2022
En mars, les effets de la guerre en Ukraine ont commencé à se faire sentir sur la conjoncture économique de la zone euro, beaucoup moins sur celle des Etats-Unis. L’inflation a poursuivi sa hausse, portée par l’envolée des prix de l’énergie et sa diffusion graduelle à d’autres secteurs. La plupart des banques centrales ont confirmé la tendance au resserrement monétaire. Sur les marchés, les rendements obligataires ont beaucoup progressé et les actions ont rebondi, réduisant leur baisse depuis le début de l’année.
États-Unis : la guerre en Ukraine ne freine pas la reprise post crise sanitaire
A ce stade, les effets de la guerre en Ukraine pénalisent moins l’économie des États-Unis que celle de la zone euro, même si la hausse des prix de l’énergie pèse également sur le consommateur américain. Les indicateurs de conjoncture montrent, pour le premier trimestre, un niveau d’activité stable, le reflux de la vague Omicron permettant une hausse des dépenses dans les services. L'économie a continué de se remettre rapidement de la crise sanitaire, sans que la guerre ne vienne freiner cette tendance. Les inquiétudes demeurent cependant quant à la conjoncture économique, probablement en raison de la flambée des prix de l'énergie et de la guerre : l’augmentation des attentes d’inflation témoigne d’une forte préoccupation.
Zone Euro : forte chute de la confiance due à la guerre en Ukraine
Les conséquences de la guerre en Ukraine n’ont pas encore eu le temps d’apparaître pleinement dans les chiffres économiques. Les indicateurs de conjoncture montrent une décélération de l’activité, mais pas une baisse. Pourtant, la guerre a généré une forte chute de la confiance à la fin du 1er trimestre. Plus précisément, les ménages français, comme leurs homologues allemands, craignent désormais de plus en plus qu'une inflation élevée et durable ne pénalise leur niveau de vie et leur épargne. Du côté des entreprises, les difficultés d'approvisionnement se font de nouveau sentir, les pressions haussières sur les prix sont visibles dans de nombreux secteurs et le climat des affaires s’est détérioré. Enfin, sur le front de l'inflation, l’indice des prix à la consommation a atteint de nouveaux sommets dans les pays de la zone euro.
Pays émergents : les hausses de taux se poursuivent
Dans la plupart des pays émergents, le cycle de hausses de taux se poursuit voire s’accentue, notamment pour 3 raisons : révision à la hausse des tensions inflationnistes induites par la guerre en Ukraine et les nouvelles restrictions en Chine, aversion du risque envers les actifs émergents et anticipation de hausses de taux plus élevées de la FED.
Stratégie AMUNDI – Achevé de rédiger le 15 avril 2022
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